Le 17 avril 2025, la ville de Kinshasa a accueilli la cérémonie officielle d’installation du Comité National de mise en œuvre des Sanctions Financières Ciblées, en sigle CONASAFIC. Parmi les personnalités ayant pris part à cette rencontre figurait le Directeur Général du FOLUCCO (Fonds de Lutte Contre le Crime Organisé).
La mise en place du CONASAFIC découle de l’application de l’article 152 de la Loi n°22/068 du 27 décembre 2022, relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Deux décrets ont été pris en application de cette loi :
- Le décret n°24/24 du 21 mars 2024, portant régime de mise en œuvre des sanctions financières ciblées ;
- Le décret n°24/25 du 21 mars 2024, portant création, organisation et fonctionnement du CONASAFIC.
Placé sous l’autorité du Ministre des Finances, qui en assure la présidence, le CONASAFIC est chargé de mettre en œuvre les sanctions financières ciblées adoptées dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (notamment 1267, 1373 et 1718), des lois nationales et des normes internationales en la matière. Ces sanctions consistent principalement en le gel des avoirs, des fonds, des biens et des ressources économiques appartenant à des personnes ou entités désignées, dans un objectif de prévention et de répression du terrorisme et de sa prolifération.
La structure du CONASAFIC comprend un Bureau dirigé par le Ministre des Finances, assisté du Secrétaire Exécutif de la CENAREF en tant que Secrétaire Permanent, et d’un haut fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères en qualité de Secrétaire Permanent Adjoint. Elle est soutenue par un Secrétariat Technique, composé d’experts et de points focaux issus de plusieurs ministères et institutions clés, notamment ceux chargés de l’Intérieur et Sécurité, de la Défense nationale, de la Justice, des Affaires étrangères, des Affaires foncières et du Numérique.
La participation du FOLUCCO à cette cérémonie témoigne de l’importance d’une collaboration interinstitutionnelle renforcée pour assurer l’efficacité du dispositif national de lutte contre les flux financiers illicites, conformément aux standards du Groupe d’Action Financière (GAFI). Elle s’inscrit dans une dynamique d’alignement de la RDC aux exigences internationales, en vue de consolider son système national de prévention et de répression de la criminalité financière.

